dimanche 25 janvier 2009
AMAP d'ailleurs : du côté de Grasse (Alpes Maritimes)
La vente directe de produits agricoles locaux gagne du du terrain
Au départ, seuls quelques militants associatifs y ont cru. Le bouche à oreille aidant, les
consommateurs sont aujourd'hui de plus en plus nombreux à déserter les rayons légumes des hypermarchés pour adhérer aux AMAP, associations de maintien de l'agriculture paysanne.
Né du principe du réseau, le phénomène s'appuie sur ce système, et aussi sur les sms et le Net : en un clic, tous les membres ou presque sont avisés du moindre changement... On se groupe pour partager les cageots, ou bien on alterne pour aller les retirer lors des distributions hebdomadaires.
La progression entraîne la multiplication des produits. Après les fruits, les oeufs, le fromage, la viande apparaît dans les paniers. Avec l'huile, voire les savons et autres produits...
Une nouvelle façon de consommer s'impose. Consommer des produits meilleurs au goût et plus sains, mais aussi une consommation militante, dont la marge va aux producteurs, et non aux négociants intermédiaires. Une consommation solidaire donc, mais aussi génératrice de lien social. Début décembre à Nice, la fête des AMAP a réuni les « amapiens ». Les jours de distribution, les gens se parlent. Pour échanger des recettes aussi...
Victimes de leur succès, les AMAP affichent de belles listes d'attente, et essaiment. Quant aux agriculteurs, ils vivent leur métier plus sereinement.
Les « amapiens » achètent du terrain à Valderoure
Sacré cas d'école que celui de Stéphane et Valérie Maillard, installés depuis 9 ans à Valderoure. Petits producteurs du haut pays grassois, ils approvisionnent en oeufs bio depuis 5 ans, les AMAP de l'ouest du 06, facturant 2,20 euros les 6 oeufs. Les 250 poules de leurs trois poulaillers vivent en plein air, et vont même dans la neige...
Autre cheptel, celui des vaches de Salers. Avec 18 mères et un taureau, ils fournissent aussi de la viande à leurs adhérents. Leur production est réservée longtemps à l'avance.
Si les Maillard ne produisent pas de poulets bio, c'est faute de terre agricole, trop chère, spéculation liée à la constructibilité oblige.
Trop petits pour bénéficier des aides de la PAC, ils ont eu l'idée de lancer un appel à leurs adhérents. Le projet d'une acquisition amapienne était né.
Le processus est en cours, Environ 50 % des 86 000 euros nécessaires à l'achat de 7,5 hectares sont déjà réunis par près de 200 familles issues des différentes AMAP fournies par les Maillard. Avec l'aide de la foncière Terre de Liens, le couple compte bien parvenir à étendre son activité.
Et prouver que l'engagement solidaire existe réellement, au-delà de la simple consommation.
Valérie Allasia
Nicematin.com
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire