mardi 17 juin 2008

Placement en garde à vue d’un trafiquant de tomates importées à Berre : Halte aux amalgames



Article extrait du blog modef-paca

MODEF PACA : Mouvement de Défense des Exploitants Agricoles Familiaux

Un producteur de tomates de Berre soupçonné de revendre en son nom des produits importés à bas prix en provenance d'Espagne et de faire travailler de la main d'œuvre non déclarée, le tout pour engranger des bénéfices illégaux, vient d'être placé en garde à vue.

Le Modef des Bouches du Rhône apporte son soutien le plus résolu à la justice pour que celle-ci fasse son travail et condamne le cas échéant celui-ci à la plus forte peine.

Si le droit à la liberté d'information est un acquis inaliénable qui doit est défendu sans aucune faiblesse, il ne faudrait pas pour autant que ce droit soit
le prétexte à des dérapages.

Une campagne médiatique inacceptable s'ouvre en effet aujourd'hui sur le fait que tous les paysans seraient à mettre dans le même panier et que le
paysan incriminé serait une figure syndicale agricole dans les Bouches du Rhône.

Le Modef des Bouches du Rhône apporte un démenti catégorique à ces affirmations ou à ces sous entendus.

L'immense majorité des paysans effectuent honnêtement leur travail. Le Modef condamne fermement ceux, et ils sont une poignée, qui par leurs pratiques illégales jettent un discrédit inacceptable sur toute la profession.

L'agriculteur qui vient d'être placé en garde à vue - mais peut on encore parler d'agriculteur - n'est pas connu pour s'être engagé activement dans le
combat syndical. Et si d'aventure ce dernier était adhérent d'une organisation, il ne mériterait pas cet honneur.

On voit bien où de tels amalgames aboutissent.
On jette le discrédit sur la profession agricole alors que cette dernière a besoin plus que jamais du soutien de l'opinion. On discrédite l'engagement
syndical alors que celui n'a jamais été aussi indispensable.

Ce faisant, on affaiblit encore plus une profession qui subit une des pires crises de son histoire et qui est placée devant la nécessité absolue d'obtenir
collectivement les mesures indispensables pour en sortir.

Daniel Roche

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