jeudi 11 septembre 2008

Regard sur les AMAP d'ailleurs : Mulhouse


Alsace Ça bouge : les Amap cultivent la solidarité entre paysans et clients




Les Amap, Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, se développent en Alsace : une autre manière de cultiver la terre et de se nourrir. Exemple à Mulhouse.

Jeudi soir à Mulhouse.



L’entrée du stade de l’Ill a des allures de marché.
C’est jour de distribution de l’Amap. Un marché sans promo ni bonimenteurs, réservé aux clients abonnés.
Deux maraîchers, un arboriculteur, un fromager, un éleveur de veau et un autre de bœuf déchargent leur production de la semaine.
Tout est prêt : la même quantité de fruits ou de légumes pour chaque famille. Ici, on ne choisit pas son légume préféré: on se partage toute la récolte.
On ne discute pas les prix : tout est payé d’avance, par abonnement. En moins de deux heures, plus de 200 clients ont rempli leurs paniers et les paysans repartent la camionnette vide.

Étranglés par les centrales d’achat qui écrasent les prix, une bonne quinzaine de producteurs alsaciens tentent ce nouveau mode de distribution qui leur garantit avance de trésorerie, rémunération stable et débouchés sans perte.
Le consommateur s’y retrouve : « Cette année il n’y a pas eu d’abricots mais abondance de cerises », souligne Frédéric Schwab.
Cet arboriculteur de Muespach a lancé les Amap voici un an dans le sud de l’Alsace, sur le modèle de l’expérience menée, depuis 2003 dans le Bas-Rhin, par André Roesch.

« Le concept Amap est fondé sur le partenariat entre paysans et consommateurs », explique Frédéric Schwab. Les uns et les autres partagent les risques liés aux intempéries. Chaque producteur s’engage à respecter un cahier des charges : « Produire le plus naturellement possible. Nous ne sommes pas tous certifiés bio. La priorité, c’est de rendre les fermes viables et d’évoluer vers un mode de culture propre. »

Résultat : un éleveur sort enfin la tête de l’eau, un maraîcher a réduit l’usage de pesticides de 80 % en six mois et cultive une plus grande variété de légumes, des fermes créent quelques emplois, des jeunes arrivent à débuter avec peu de terre.
Des liens se tissent entre producteurs et avec les consommateurs. « Des relations de confiance et de respect mutuel s’établissent, souligne Frédéric Schwab. Pour nous paysans, il est gratifiant de savoir pour qui nous produisons, en toute liberté. »

Article extrait de l'Alsace.fr




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